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Comment gérer une blessure aiguë? 🤕

29 septembre 2025

À propos de l’auteur :

Cet article a été composé par Aymeric Averlant, physiothérapeute gradué en 2023  et détenteur d’un baccalauréat en Sciences Biomédicales. 

Comment gérer une blessure aiguë?

Glace, chaleur, béquilles, pas de béquilles, médication… Il est facile de se perdre dans la masse d’informations contradictoires sur les bons gestes à poser après une blessure. Pourtant, la science est aujourd’hui plus claire que jamais sur les directives à suivre.

PEACE and LOVE

Le PEACE and LOVE est un acronyme qui aide à se rappeler des meilleures pratiques de prise en charge d’une blessure aiguë afin d’en favoriser la guérison à court et à long terme. Contrairement aux approches plus anciennes comme le RICE ou le PRICE, il repose sur les données scientifiques les plus récentes.

PEACE : être en paix avec sa blessure

P : Protection
Il peut être nécessaire de protéger temporairement la zone blessée pour éviter d’aggraver la lésion. Par exemple, dans le cas d’une entorse de cheville, l’utilisation de béquilles, d’une canne ou de bâtons de marche aide à limiter la douleur et à réduire les risques de détérioration.
⚠️ La protection doit rester courte (1 à 3 jours), car un repos prolongé diminue la résistance et la qualité des tissus, qui ont besoin d’être stimulés pour guérir. La douleur peut servir de guide pour réintroduire graduellement le mouvement.

E : Élévation
À la suite d’une blessure, le corps réagit par une inflammation — un processus normal de réparation. On peut la comparer à des travailleurs de la construction envoyés réparer un bris d’aqueduc : c’est bruyant et dérangeant, mais c’est signe que les travaux avancent. L’élévation du membre peut toutefois aider à limiter l’enflure.

A : Anti-inflammatoires à éviter
Contrairement aux idées reçues, les anti-inflammatoires ne devraient pas être utilisés systématiquement. L’inflammation, dans ses différentes phases, est essentielle à la réparation des tissus.
👉 Reprenons l’image du chantier : prendre des anti-inflammatoires, c’est comme renvoyer la moitié des travailleurs à la maison. Moins de bruit (donc moins de douleur), mais aussi moins d’efficacité.
Cela dit, dans les cas d’inflammation excessive (douleur intenable, troubles du sommeil, etc.), une utilisation très temporaire peut se justifier.
🔹 Même constat pour la glace : son efficacité n’est pas démontrée de façon solide et, comme les anti-inflammatoires, elle peut perturber le processus de guérison. À utiliser seulement si elle aide à soulager momentanément, sans excès.

C : Compression
L’application d’un bandage ou d’une attelle compressive peut limiter l’œdème et les saignements internes dans les tissus, lorsque présents.

E : Éducation
S’informer auprès d’un professionnel de la santé est essentiel. Une bonne éducation permet de savoir quoi faire, quoi éviter, et favorise un retour progressif et sécuritaire à l’activité. Elle réduit aussi le recours inutile à des interventions plus invasives (injections, chirurgies, etc.).

LOVE : donner de l’amour à sa blessure

L : Load (charge)
Dès que possible, il faut réintroduire une charge progressive. Le stress mécanique, bien dosé et sans douleur excessive, stimule la guérison et renforce le tissu.

O : Optimisme
L’état d’esprit influence fortement la récupération. La peur du mouvement et la catastrophisation ralentissent la guérison et augmentent le risque de douleurs chroniques. Garder confiance est donc une vraie « thérapie ».

V : Vascularisation
Maintenir une activité cardiovasculaire adaptée est bénéfique. Elle stimule la circulation sanguine vers la zone blessée, améliore la motivation et contribue à une guérison plus efficace.

E : Exercice
Les exercices doivent être intégrés rapidement et adaptés à la blessure. Dans le cas d’une entorse de cheville, ils permettent de restaurer la force, l’équilibre et la mobilité, tout en réduisant significativement le risque de récidive.

Conclusion

👉 En résumé, le PEACE and LOVE encourage une approche équilibrée : protéger sans surprotéger, faire confiance au processus naturel de guérison et réintroduire progressivement le mouvement, tout en gardant une vision optimiste et active.

Références

Dubois, B., & Esculier, J.-F. (2020). Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE. British Journal of Sports Medicine, 54(2), 72–73. doi:10.1136/bjsports-2019-101253

Vuurberg, G., Hoorntje, A., Wink, L. M., van der Doelen, B. F. W., van den Bekerom, M. P., Dekker, R., … Kerkhoffs, G. M. M. J. (2018). Diagnosis, treatment and prevention of ankle sprains: update of an evidence-based clinical guideline. British Journal of Sports Medicine, 52(15), 956–956. doi:10.1136/bjsports-2017-098106santé qualifié·e, que ce soit de façon préventive ou curative, afin d’être accompagné·e dans l’adaptation et la gestion de vos variations de QSM. Un encadrement approprié peut faire toute la différence entre progression, stagnation… ou blessure.

À propos de l’auteur :

Cet article a été composé par Aymeric Averlant, physiothérapeute gradué en 2023  et détenteur d’un baccalauréat en Sciences Biomédicales. 

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