Syndrome fémoro-patellaire (SFP)


Descriptif
SOUFFREZ-VOUS DU SYNDROME FÉMORO-PATELLAIRE (SFP) ? RESSENTEZ-VOUS DES DOULEURS À L’AVANT DU GENOU, EN PARTICULIER LORSQUE VOUS MONTEZ OU DESCENDEZ DES ESCALIERS ? AVEZ-VOUS DES DIFFICULTÉS À RESTER ASSIS LONGTEMPS AVEC LE GENOU PLIÉ, OU UNE SENSATION D’INSTABILITÉ LORSQUE VOUS PRATIQUEZ UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE ?
Syndrome fémoro-patellaire (SFP)
À propos de l’autrice :
Cet article a été composé par Émilie Vachon, physiothérapeute en pratique depuis 2006.
Introduction
Le syndrome fémoro-patellaire (SFP), aussi connu sous le nom de syndrome douloureux antérieur du genou, est une affection courante du genou qui touche particulièrement les sportifs, mais peut aussi concerner la population en général. Il se caractérise par une douleur autour ou derrière la rotule (patella), souvent exacerbée par des mouvements tels que monter des escaliers, courir, s’accroupir ou s’asseoir pendant une période prolongée. Le syndrome résulte généralement d’un mauvais alignement de la rotule par rapport au fémur (os de la cuisse) lors des mouvements du genou, entraînant une pression accrue sur l’articulation et les tissus environnants, ce qui provoque une irritation de l’articulation. Bien que cette condition soit souvent associée à une surcharge ou à une activité excessive, elle peut également être causée par des facteurs anatomiques ou des déséquilibres musculaires.
Signes et symptômes
- Douleur à l’avant du genou : autour ou derrière la rotule. Elle peut être diffuse et difficile à localiser précisément.
- Douleur aggravée par certains mouvements : Monter ou descendre des escaliers, courir, s’accroupir, s’agenouiller ou se lever après une position assise prolongée sont des situations typiquement douloureuses.
- Raideur après une période d’inactivité : Après être resté assis ou inactif pendant un certain temps, il peut y avoir une sensation de raideur dans le genou.
- Craquements ou crépitements : Certaines personnes peuvent ressentir des sensations de craquements ou de frottement dans le genou, en particulier lors de la flexion.
- Instabilité : Le genou peut parfois donner l’impression de « lâcher » ou de manquer de stabilité, bien que cette sensation ne soit pas liée à une véritable instabilité ligamentaire.
Comment la physiothérapie peut-elle m'aider ?
La physiothérapie est l’un des traitements les plus efficaces pour le syndrome fémoro-patellaire. L’objectif principal du traitement est de corriger les déséquilibres musculaires, d’améliorer l’alignement de la rotule et de restaurer la fonction optimale du genou. Un physiothérapeute travaillera avec le patient pour réduire la douleur, améliorer la force et prévenir la récurrence du problème. Voici comment la physiothérapie peut aider :
- Évaluation initiale
Le physiothérapeute commencera par une évaluation approfondie du genou, en se concentrant sur la mécanique du mouvement, les déséquilibres musculaires et l’alignement de la rotule. Une analyse de la démarche et de la posture peut également être réalisée pour identifier les facteurs contribuant à la surcharge de l’articulation fémoro-patellaire. Ce bilan complet permet d’établir un plan de traitement adapté aux besoins spécifiques du patient.
- Gestion de la douleur/thérapie manuelle
L’une des premières étapes du traitement consiste à réduire la douleur et l’irritation. Différentes techniques peuvent être employées pour atteindre cet objectif : massage, mobilisations douces de l’articulation, tapings, exercices de mobilité/étirement.
- Renforcement musculaire
Une des causes principales du syndrome fémoro-patellaire est le déséquilibre entre certains groupes musculaires. Le quadriceps, particulièrement sa portion interne (le vaste médial), joue un rôle essentiel dans le bon alignement de la rotule. Le renforcement de ce muscle, ainsi que des muscles fessiers et des ischio-jambiers, est crucial pour stabiliser la rotule et réduire la pression sur l’articulation fémoro-patellaire. Le physiothérapeute prescrira des exercices progressifs pour renforcer ces muscles tout en évitant de surcharger le genou.
- Étirements et mobilisation
L’étirement des muscles tendus, comme les quadriceps, les tenseurs du fascia lata, les ischio-jambiers ou les mollets, est souvent une composante clé du traitement. Des muscles raccourcis ou tendus peuvent contribuer à un mauvais alignement de la rotule et à la surpression sur l’articulation fémoro-patellaire. Le physiothérapeute intègre des étirements spécifiques pour améliorer la flexibilité et réduire ces contraintes.
- Proprioception et équilibre
Des exercices de proprioception peuvent être intégrés au programme de rééducation. Ces exercices permettent d’améliorer la stabilité et le contrôle du genou, réduisant ainsi les risques de récidive. Des activités sur des surfaces instables ou des exercices de renforcement fonctionnel peuvent être utilisés pour améliorer l’équilibre et la coordination.
- Conseils et modifications des activités
Le physiothérapeute peut également conseiller le patient sur les modifications à apporter à ses activités quotidiennes ou sportives. Cela peut inclure des conseils en plus du fait d’instaurer la quantification du stress mécanique dans la reprise/pratique des activités.
- Prévention des récidives
L’un des objectifs à long terme de la physiothérapie est de prévenir les récidives. Le physiothérapeute mettra en place un programme d’exercices d’entretien pour s’assurer que le patient maintienne un bon équilibre musculaire et une mécanique de mouvement adéquate. Ces exercices sont essentiels pour éviter que la douleur ne réapparaisse, surtout chez les personnes actives ou les sportifs.
Conclusion
Le syndrome fémoro-patellaire est une affection douloureuse et limitante, mais elle peut être efficacement traitée par la physiothérapie. Grâce à une approche individualisée combinant gestion de la douleur, renforcement musculaire, étirements et correction des mouvements, le physiothérapeute joue un rôle central dans le rétablissement et la prévention des récidives. Avec un traitement approprié, les patients peuvent espérer retrouver une fonction optimale de leur genou et reprendre leurs activités sans douleur.
À propos de l’autrice :
Cet article a été composé par Émilie Vachon, physiothérapeute en pratique depuis 2006.