Descente d'organe(s) ou prolapsus génitaux
Descriptif
La descente d’organe(s) ou les prolapsus génitaux sont des problématiques communes qui peuvent être très incommodantes et doivent être prises en charge.
En utilisant diverses méthodes (conseils, exercices, rétroaction manuelle au besoin), une physiothérapeute spécialisée en rééducation périnéale et pelvienne vous aidera à résorber ces problématiques. Les séances se déroulent toujours dans le plus grand professionnalisme et la confidentialité.
La descente d'organe(s) ou prolapsus génitaux
À propos de l’auteure :
Cet article a été composé par Émilie Vachon, physiothérapeute graduée du Micro-programme en rééducation périnéale et pelvienne.
Définition
Les prolapsus génitaux touchent les femmes, sont bénins mais fréquents. Ils peuvent toucher l’utérus (ou le fond vaginal suite à une hystérectomie), la vessie et le rectum principalement, mais aussi parfois le petit intestin, organes situés au-dessus du plancher pelvien, qui descendent alors dans le vagin. Un ou plusieurs organes peuvent être concernés chez une même patiente et le grade de descente respectif à chacun de ces organes peut être variable, n’occasionnant pas toujours des symptômes dans le cas des petits grades. La prévalence est de 40% chez les femmes de 50 ans et plus, mais on en retrouve aussi chez les femmes en post-partum.
Les facteurs qui causent des descentes d’organes sont souvent multiples :
- Les chirurgies pelviennes (ex : hystérectomie)
- La génétique (ex : histoire familiale, tendance hyperlaxe)
- Les grossesses et accouchements
- Le vieillissement (ménopause) et appauvrissement des structures de soutien (muscles, ligaments)
- La constipation ou tout autre comportement/condition qui génère une force de pression vers le bas (ex. maladie pulmonaire avec toux chronique, obésité, soulèvement de charges, pratique intensive de certains sports)
- Les conditions de santé causant un affaiblissement du tissus conjonctif (ex. Maladie Ehlers-Danlos, Syndrome de Marfan, Diabète).
Signes et symptômes
- Sensation de lourdeur vaginale, présence, pesanteur, tampon mal inséré (apparaissant debout ou à la marche, augmentée par les efforts et diminuant/disparaissant en position couchée)
- Sensation que quelque chose sort du vagin (parfois à la toilette, dans la douche)
- Pression/douleur dans le bas du dos
- Difficultés à uriner et à vider complètement la vessie
- Incontinence urinaire dont parfois juste après la miction
- Dyspareunie (douleur ressentie pendant ou après les relations sexuelles)
- Difficulté à insérer un tampon
- Constipation et difficulté d’évacuer complètement les selles
- Incontinence fécale
- Besoin de pousser manuellement sur la boule qui sort du vagin pour la rentrer à l’intérieur et parfois pour aider l’évacuation (urines, selles)
- Tendance à faire des infections urinaires à répétition
- Symptômes d’hyperactivité vésicale (augmentation de la fréquence des mictions et urgences urinaires)
- Gêne ou malaise en lien avec la pratique des rapports sexuels, diminution de la sensibilité lors des relations
- Anxiété, dépression, sentiment de dévalorisation, perte d’assurance, diminution des activités sociales
- Affaissement d’un ou plusieurs murs vaginaux lors de l’examen gynécologique (boule visible de l’extérieur, palpable et lèvres ouvertes dans le cas de prolapsus plus sévères de grades 3 ou 4).
Quoi faire quand on suspecte une atteinte ?
Une prise en charge précoce permettra d’éviter une détérioration de votre condition et une meilleure gestion de vos symptômes. Afin de valider le diagnostic ou la provenance de vos symptômes/inconforts, vous pouvez consulter votre médecin. Une consultation auprès d’une physiothérapeute œuvrant en rééducation périnéale et pelvienne (aucune prescription nécessaire excepté pour l’utilisation d’un pessaire) pourra aussi vous aider à établir un portrait détaillé de votre condition et vous orienter vers une prise en charge optimale.
Comment la physio peut m'aider ?
Dans le cas de prolapsus génitaux, les objectifs des traitements non chirurgicaux sont de prévenir la progression du grade de la ou des descentes, réduire la fréquence et la sévérité des symptômes et parfois éviter ou retarder la chirurgie.
La prise en charge en physiothérapie comprend : la modification de certaines habitudes de vie (ex : meilleure gestion de la constipation, sélection des activités sportives), l’intégration d’exercices de renforcement de vos muscles du plancher pelvien lesquels offrent un support à vos organes internes, l’apprentissage d’une bonne gestion de la pression intra-abdominale et du verrouillage abdomino-périnéal (pour éviter les vecteurs de force vers le bas), la correction posturale et si pertinent, l’utilisation d’un support mécanique (pessaire). Voir les liens utiles ci-bas pour plus de détail sur le pessaire.
Vous voulez savoir comment se déroule une séance d’évaluation en physiothérapie en rééducation périnéale et pelvienne?
Liens utiles et outils :
Pessaire
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Rédigé par Émilie Vachon, physiothérapeute graduée du Micro-programme en rééducation périnéale et pelvienne