Incontinence urinaire et vessie hyperactive (femmes)
Descriptif
L’incontinence et/ou l’urgence urinaire et la vessie hyperactive sont des problématiques communes chez la femme qui peuvent être très incommodantes et doivent être prises en charge.
En utilisant diverses méthodes (conseils, exercices, rétroaction manuelle au besoin), une physiothérapeute spécialisée en rééducation périnéale et pelvienne vous aidera à résorber ces problématiques. Les séances se déroulent toujours dans le plus grand professionnalisme et la confidentialité.
Incontinence et/ou urgence urinaire, vessie hyperactive (femme)
À propos de l’auteure :
Cet article a été composé par Émilie Vachon, physiothérapeute graduée du Micro-programme en rééducation périnéale et pelvienne.
Définition
L’urgence urinaire ou urgenturie est définie comme un besoin soudain, impérieux et irrépressible d’uriner. Si cette sensation d’urgence est accompagnée d’une fuite urinaire souvent abondante, on parle alors d’incontinence urinaire d’urgence. Lorsqu’il y a présence d’urgences urinaires et que la fréquence des mictions dépasse 7 fois le jour, on parle de vessie hyperactive. Bien qu’on ne doive pas la considérer comme faisant partie du vieillissement normal de la population, la problématique de vessie hyperactive est plus fréquente chez les personnes âgées, mais peut aussi incommoder les gens de tous âges.
Dans le cas d’une vessie hyperactive, le muscle détrusor qui entoure la vessie se contracte de façon involontaire et excessive. Certaines causes peuvent être locales (ex. présence d’une infection urinaire, carence hormonale en période de ménopause, cystite interstitielle, descente d’organes, grossesse, fécalome/constipation, chirurgie pelvienne, diabète, prise de quelques médicaments tels que les diurétiques ou certains anti-dépresseurs, anxiété, déshydratation) ou neurologiques (accident vasculaire cérébral, démence, sclérose en plaques, maladie de Parkinson, traumatisme de la moelle épinière). Parmi les causes, on retrouve aussi une faiblesse musculaire du plancher pelvien.
Signes et symptômes
- – Urgences urinaires avec ou sans incontinence.
- – Uriner souvent (plus de 7 fois le jour, plus de 2 fois la nuit). Norme (nuit) = 0-1 fois (60 ans et -) et 1-2 fois (après 60 ans), norme (jour) 4 à 7 fois.
*Un sommeil altéré en raison des réveils fréquents, une faible estime de soi et une qualité de vie affectée (ex. diminution des activités sociales en ne sortant pas dans des endroits où il n’y a pas de toilette, évitement des relations sexuelles en raison de la gêne occasionnée par l’incontinence urinaire) peuvent aussi faire partie du portrait.
Quoi faire quand on suspecte une atteinte ?
Vous pourriez modifier vos habitudes de consommation et votre mode de vie :
- S’assurer d’une bonne hydratation quotidienne. Souvent, les gens qui souffrent d’incontinence urinaire ou qui vont uriner souvent ont tendance à limiter leur consommation d’eau, ce qui n’est pas une bonne idée puisque la déshydratation est irritante pour la vessie. Petites suggestions : boire une petite quantité d’eau à la fois (bouteille à petite ouverture, en mangeant…), éviter de boire 2h avant le coucher pour réduire la probabilité d’avoir à uriner la nuit.
- Éviter les produits irritants pour la vessie. La consommation de produits irritants pour la vessie augmente le risque d’avoir une vessie hyperactive : thé, café, boisson gazeuse, alcool, mets épicés, agrumes, tomate, aspartam, cacao en grande quantité, nicotine. Réduire l’ingestion d’un aliment à la fois pour 1-2 semaines permettra de voir l’impact sur les urgences urinaires.
- Éviter la constipation. Favoriser une alimentation saine et riche en fibres. D’autres produits existent sur le marché pour aider la gestion de la constipation (voir le pharmacien pour plus de détails).
- Rester actif! La sédentarité est aussi un facteur de risque de l’incontinence urinaire, le déconditionnement pouvant aussi affecter les muscles du plancher pelvien.
Il existe des options de traitement non médicamenteuse efficaces dans le traitement des urgences urinaires avec ou sans incontinence (voir la section « Comment la physio peut m’aider? » ci-bas).
Parlez-en à votre médecin! Attention : ne jamais modifier votre prise de médicaments sans obtenir son accord au préalable! Votre médecin pourrait aussi vous proposer un traitement médicamenteux contre la vessie hyperactive.
Comment la physio peut m'aider ?
Outre les enseignements/conseils pertinents et personnalisés à votre condition, votre physiothérapeute en rééducation périnéale et pelvienne vous enseignera les bons exercices selon les résultats obtenus lors de votre évaluation, que ceux-ci visent à améliorer votre façon de respirer, à maximiser votre capacité à détendre vos muscles de plancher pelvien s’ils sont hypertoniques (trop tendus) ou à les renforcer s’ils sont faibles.
Le fait de simplement améliorer les capacités de vos muscles de plancher pelvien aidera à calmer les urgences urinaires. Par la suite, votre physiothérapeute vous enseignera comment utiliser votre plancher pelvien pour gérer les moments d’urgence et rééduquer votre vessie en améliorant sa capacité à contenir de l’urine, vous permettant ainsi d’espacer vos visites à la toilette et de regagner votre qualité de vie.
Vous voulez savoir comment se déroule une séance d’évaluation en physiothérapie en rééducation périnéale et pelvienne?
Cliquez ici pour lire notre article sur le sujet.
Liens utiles et outils :
Rédigé par Émilie Vachon, physiothérapeute graduée du Micro-programme en rééducation périnéale et pelvienne
